Nous avons alterné les cailloux, les trous, le sable, les flaques de boue, etc. à une moyenne de 20 km à l'heure. C'était très varié ! Quelquefois, on se croyait au cinéma (mais dans le film; dans le rôle d'Indiana Jones à peu près...). Bref, tout ça nous a pris dix heures, y compris le sauvetage de l'équipe médicale (!) chargée de faire le tour de la province dans la cadre de la semaine de la santé de la mère et de l'enfant. Ils étaient tombés en panne la veille au soir (plus de carburant ni de batterie, sans compter un 4x4 pourri...). Heureusement, Abel les a dépannés. Bref, tout cela pour dire que la route n'est pas des plus fréquentées et qu'il vaut mieux avoir du bon matériel et un chauffeur professionnel...
Un tombeau Mahafaly : on peut voir les cornes de zébus sacrifiés lors des obsèques ; ainsi que les aloalo (sculptures verticales qui illustrent la vie et les goûts du défunt).
Le contraste entre l'importance des tombeaux et le caractère rudimentaire des huttes habitées par les vivants peut surprendre...
Une des nombreuses tortues rencontrées sur la piste. Elles traversent tranquillement et il faut descendre de voiture pour les porter de l'autre côté du chemin. Elles peuvent peser 3-4 kilos, carapace comprise!
Les figuiers de barbarie chargés de fruits dont je parlais dans mon précédent message. C'est très rafraichissant, une fois que l'on a ôté les épines...
La piste...
Distribution de bonbons lors d'un arrêt
Un tombeau
Et la piste...
Le sauvetage de l'équipe médicale : transfert de l'essence
Une flaque sur la piste... celle-ci était particulièrement profonde
Au bout d'une dizaine d'heures, nous sommes arrivés "chez Gigi", à Lavanono. J'abrège mes commentaires concernant l'hôtel de Lavanono et surtout son propriétaire : un solitaire un peu (!) paranoïaque et bavard... qui accueille qui il veut, au motif qu'il est chez lui ! A sa décharge, il faut dire qu'il est le seul dans un site paradisiaque avec le désert à plusieurs heures de route à la ronde. Les bungalows de chez Gigi surplombent la plage et sont disséminés dans un jardin qui rassemble (selon son propriétaire) toute la flore typique de la région. L'eau y est très rare, l'électricité aussi, mais c'est un endroit magnifique et calme : seul bruit ; celui des vagues... et le bavardage incessant de Gigi
Même chose mais le matin!
La route du lendemain en direction de Faux Cap passe par la réserve de Cap sainte Marie (l'extrémité géographique et méridionale de Mada).
En quittant Lavanono, il suffit de se retourner pour prendre les deux photos suivantes...
Nous voici au cap Sainte Marie. Le paysage est à couper le souffle : en haut d'une falaise de 100 mètres de haut, nous nous sommes fait prendre en photo pour vous montrer ce que ça donne quand papi et mami sont au bout du monde (ce qui était le titre que j'avais prévu de donner à cet épisode).
Sur la crête, le sentier qu'empruntent les pêcheurs pour se rendre au bord de l'eau...
Les habitations sont de taille modeste. Elles sont construites avec des tiges d'aloès ou de sisal.
Au premier plan quelques pieds de sisal et un baobab double à l'arrière plan.
Le marché : à part les figues de barbarie, pas grand chose à se mettre sous la dent...
Nous avons ensuite rejoint Faux Cap (une centaine d'habitants). L'hôtel Libertalia possède six bungalows éclairés à l'énergie solaire et vides pour 5 d'entre eux. C'est tellement loin de tout que le ravitaillement pose problème. Ainsi, nous avons été obligés de boire de la bière car il n'y avait plus d'eau !!!!!!!! Il a fallu s'adapter... Nous nous sommes quand même demandés à quoi servait la bouteille de pastis qui trônait sur le bar...
A part ces détails, un site sublime. La barrière de corail est à 100 mètres de la plage et délimite un lagon magnifique : une véritable piscine naturelle; nous avons pensé que Jeanne et Adrien s'en seraient donné à coeur joie. Jeanne aurait cependant trouvé que c'était un peu chaud, elle qui se baigne à l'île de Ré... dans une eau à 16 ° (merci à Caro pour ses messages détaillés).
La barrière de corail sur laquelle rebondissent les vagues
L'un des bungalows de l'hôtel Libertalia, à Faux Cap.
Bises à tous